Emmanuelle Dorot - artiste peintre
GYOTAKU
Technique ancestrale japonaise à l’encre de chine, qui a pour support un papier japonais (washi) sur lequel on obtient un motif inversé. Dès l’origine, ce procédé servait à préserver le souvenir d’une prise exceptionnelle, et s’accompagnait d’un texte relatant le lieu de pêche, le nom du poisson, la date et le poids, et était éventuellement embelli d’un poème. Sous cette forme, le Gyotaku est parfois affiché dans les poissonneries, consacrant ainsi le trophée et l’orgueil du pêcheur. Le poisson est d’abord nettoyé, soit avec du sel soit avec du vinaigre selon la provenance, eau douce ou océan. L’encre doit obligatoirement être appliquée dans le sens des écailles. Ensuite, on applique le papier sur le modèle et on le frotte à la main, toujours dans le même sens tête queue. Enfin, on décolle le papier inscrit d’une empreinte.